LE FUTUR C’EST NOS EMPLOIS
Etre « mobtech » ou ne pas être
La
transformation digitale est-elle la priorité n°1 de la DIAC ? Les clients
attendent des solutions plus fluides, plus simples, plus efficaces et moins
chères. Cela impose une nouvelle expérience client, plus exigeante. C’est aussi
une révolution technologique. RCI va-t-elle devenir une entreprise
technologique voire « mobtech » et non plus une banque ?
La
CFDT DIAC a besoin d’avoir le dialogue avec la direction sur l’avenir de nos
métiers. Il faut savoir où l’on veut être amené, donner un cap, quels moyens on
y consacre… Il faut que ce soit discuter. Sinon les salariés seront les
perdants de la révolution digitale à la DIAC.
Les
représentants CFDT du personnel ont une vision, une préoccupation, une
stratégie de l’entreprise. Il faut les écouter.
Avec
le numérique on risque d’avoir une décennie de conflits à tous les étages s’il
n’y a ni cap ni moyens.
La
révolution numérique change notre cerveau. Nous ne sommes qu’au début de cette révolution
structurante.
Selon
Jeremy RIFKIN, économiste et prospectiviste américain, auteur du concept de
troisième révolution industrielle, estime que cette dernière pourrait générer
des milliers d’entreprises et des milliers d’emploi pour les décennies à venir.
Selon des rapports divergents, dans dix ans, 57% des emplois seront détruits et
50% des emplois n’existent pas encore. On peut philosopher longtemps sur les
chiffres mais la vérité c’est qu’on ne peut pas savoir ce qu’il en sera dans le
futur. On rentre dans un monde inconnu et extrêmement changeant. Au-delà de ces
incertitudes, il faut repenser les solutions, notre organisation, notre
travail…
Tout
va changer. La cible n’est pas définie dans le temps. Il faudra s’adapter
constamment et de plus en plus en rapidement. Il ne faudra pas traiter nos
volets social et économique comme auparavant. C’est fondamentalement positif. Le
voyage va être un peu long et ne sera pas un long fleuve tranquille. Si on ne
met pas les moyens énormes sur le digital, nous risquons de perdre nos clients
qui iront voir la concurrence plus agile que nous. Il faut que la direction
explique quelle est notre ambition pour que les salariés suivent notre futur
modèle. Les salariés devront évoluer depuis un métier vers un autre mais pour
cela il faut les accompagner et avoir un vrai plan de formation sur le moyen –
long terme.
On
a une intensification des tâches due au numérique. A cela s’ajoute une
densification et une complexité du travail. On assiste à un éclatement des
unités de lieu, de travail, de temps, à l’abolition des frontières entre vie
privée / vie professionnelle. Transformation de liens de subordination :
elle n’est plus que juridique mais aussi économique.
Le
numérique ne doit pas être plus de charges avec moins car l’informatique doit
compenser. Ce qui est faux. Gare aux risques psychosociaux (RPS) ! Des
études prospectives montrent que les RPS risquent d’augmenter.
Repensons
donc nos modèles socio-économique et organisationnel !
L’expérience
« salarié »
On
parle beaucoup d’expérience « client » mais qu’en est-il de
l’expérience « salarié » et notamment la place du salarié dans la
DIAC pour la prochaine décennie ? Une nouvelle direction de l’expérience
client va voir le jour. La CFDT DIAC demande à la direction d’élargir son champ
d’action en la renommant « direction de l’expérience client et
salarié ».
La
vague est là. Soit on l’affronte en cherchant une stratégie soit on se la
prend.
La
vraie question est : est-ce une menace ou une opportunité ?
Une
menace ? Les salariés le sentent.
Une
opportunité ? Il faut la préparer
et surtout comment on la prépare ?
Il
faut redéfinir le modèle sociale et économique de la DIAC. Avoir la capacité à
être agile par de la négociation et à trouver des solutions innovantes. Il est
normal d’avoir peur et la peur des salariés est légitime. Cette crainte, il
faut la minimiser par la mise en place de formation, protection sociale,
accompagnement pour rebondir…
Il
n’y a pas de fatalité si l’on investit dans la formation et l’accompagnement
des salariés.
La
CFDT DIAC ne veut pas d’une discrimination salariale telle que :
Ø Les uns qui
innovent grâce au sujet du digital
Ø Les autres qui
sont à la remorque
Le
cahier revendicatif de la CFDT DIAC est plus large que cela mais le champ des
possibles est ouvert si l’on remet aussi en cause le syndicalisme. Avec la CFDT
passons au syndicalisme 2.0.
Le futur est déjà là !
La
DIAC est-elle taillée pour affronter le futur ? Il n’est pas encore tard
pour s’y préparer. Les outils sont inadaptés à nos envies de croissance. Et
l’employabilité des salariés ? La CFDT DIAC ne cesse de le rappeler depuis
des années.
Comment
imaginons-nous la DIAC dans les prochaines années ? Quid aussi des
constructeurs automobiles ?
Notre
métier va évoluer, nous le réinventons avec les salariés, le réseau et les
clients. Aujourd’hui la DIAC est la captive du constructeur mais demain, avec
les révolutions numérique et écologique, le constructeur pourrait bien devenir
captif de la DIAC. Ce sera sûrement un monde dans lequel, la mobilité aura été
repensée.
Un
monde dans lequel on a :
Ø Des logiciels
apprenants pour répondre à l’afflux de mails des clients.
Ø
Des robots permettent de donner des services de gestion
adaptés aux clients en fonction de leur profil.
Ø Des voitures sans
chauffeur.
Ce
n’est plus de la science-fiction. Le futur est déjà là !
Laissons faire la machine lorsque la tâche est surhumaine
et faisons monter en compétence les salariés sur des tâches à forte valeur
ajoutée.
Dès maintenant, préparons-nous à construire le futur de
la DIAC et celui des salariés ! Il en va de leur employabilité !
La CFDT DIAC veillera à
donner une réalité humaine dans cette relation du numérique.
LA
CFDT : on dit ce qu’on fait et on fait ce qu’on dit !